Le souvenir de 2016 est encore présent dans toutes les têtes. Pour ne plus revivre de tels traumatismes en 2023, l’opposition, sous la houlette de l’Union nationale (UN), s’active. Notamment à travers un mémorandum, dans lequel est consignée une série de propositions visant à garantir des élections transparentes. «2016 a été le moment où véritablement, on s’est rendu compte avec l’annulation des bureaux de vote, avec l’ajustement au niveau du Haut-Ogooué, que la sécurisation des votes est essentielle», a affirmé la présidente de l’UN, le 24 août à Libreville.
«Et dans ce mémorandum, nous faisons des propositions concrètes par à ces trois étapes : avant, pendant et après pendant le scrutin. Nous devons nous battre pour que le pouvoir accède à nos propositions», a ajouté Paulette Missambo. L’UN et certains partis de l’opposition ont ainsi entrepris de rencontrer les autres acteurs qui ont été identifiés dans le cadre des élections. Notamment la Cour constitutionnelle, « qui nous a reçus, qui a apprécié le travail que nous avons fait et a promis faire des suggestions à l’exécutif. Ces suggestions ont-elles été transmises ? Nous n’en savons rien », a souligné Paulette Missambo.
Ledit mémorandum a été déposé au ministère de l’Intérieur. «Et jusqu’à présent, ce département ministériel n’a pas daigné répondre notre requête. Ce qui n’augure rien de bon. En réalité, ce mutisme concerne toute question électorale. Parce que, jusqu’ici, nous n’avons rien entendu du côté du ministère en ce qui concerne la préparation des élections. Ce qui est sérieusement inquiétant », a fait remarquer la présidente de l’UN.
Cette dernière s’exprimait à la faveur de sa communication au congrès du Consortium de la société civile pour l’alternance et la démocratie au Gabon (Coted-Gabon), qui vise la transparence durant la présidentielle, les élections législatives et locales en 2023. « J’apprécie ici que la société civile nous ait invités, et qu’effectivement nous allions en rang serré pour nous battre pour la promotion de la démocratie, la transparence électorale et la sécurisation des résultats », a conclu Paulette Missambo.